8 dicembre 2013 les odalisques di DELACROIX ET INGRES

Delacroix, Ingres : Possibles et impossibles Odalisques

Dernière modification le 28 décembre 2012

Odalisque à l'esclave, IngresOdalisque à l’esclave, Ingres 

La grande odalisque, IngresLa grande odalisque, Ingres 


Femme caressant son perroquet, DelacroixDelacroix, Femme caressant son perroquet 

Les Odalisques s’apparentaient par leur corps nacré et glabre aux déesses classiques (le poil pubien La vanitéétait proscrit en peinture, le nu doté de sa pilosité était rangé dans le genre pornographique), mais elles s’en séparaient fondamentalement par leur nature. Ces Odalisques vivaient dans les harems d’Istanbul, du Caire ou d’Alger. Leurs yeux silencieux, lorsqu’ils rencontrent les nôtres, sont des yeux de désir, directs et fragiles, où l’on peut lire, comme dans un livre, la nécessité des bonheurs terrestres. « Nous sommes créées pour les donner » semblent-elles dire. Ce regard sérieux, on peut l’apercevoir, par exemple, dans La Grande Odalisque (1814) d’Ingres. Les peintres, lorsqu’ils s’attaquent au sujet oriental, n’ont plus besoin de l’alibi mythologique pour représenter des nus. L’Orient, par son éloignement géographique, culturel mais

aussi temporel, par sa différence civilisationnelle, faisait que les œuvres qui s’en inspiraient n’entraient pas dans les catégories établies par la censure. Parlant d’un autre monde elles pouvaient être vues. Balzac, dans La Fille aux yeux d’or (1835), n’hésite pas à situer son intrigue en plein cœur de Paris, dans un hôtel particulier qu’une lesbienne Anglaise, femme du monde jalouse, transforme en une sorte de harem pour aimer, puis tuer à coups de poignard, « à la sultane« , son infidèle et trop belle maîtresse, l’exotique Paquita Valdès. L’écrivain, qui connaissait bien le travail de Delacroix avoue s’être inspiré dans ses pages des couleurs et des décors de l’œuvre orientaliste du peintre
La peinture de Delacroix a marqué son temps. Romantiquement fasciné par l’Orient, il s’embarque en hiver 1832, « par la plus froide des nuits de décembre », pour un voyage de six mois au Maroc et en Algérie (Femmes d’Alger dans leur appartement, 1834.) Les Odalisques qu’il peint avant et après ce voyage n’auront pas la même facture. Son Odalisque allongée sur un divan (vers 1828) intrigue par l’expression qu’il prête au modèle. On ne sait si elle cède à un pur plaisir physique où si elle est en proie à une souffrance morale. Allongée sur le dos dans une pièce à l’ameublement sommaire, baignant dans cette semi clarté chère aux Orientaux, elle fixe ses yeux noirs sur nous.

Odalisque allongée sur un divanOdalisque allongée sur un divan 

Son corps aux jambes légèrement écartées dessine une torsion du bassin qui imprime à ses chairs une densité et une matérialité presque palpable. La tenture bleue du fond fait de sa peau ocrée une nappe chaude qui attise le désir. Plus tard, en 1847, Delacroix expose Une Odalisque. Dès le titre, le peintre précise son intention de représenter une femme dans sa singularité. Cette femme au regard indifférent ne veut pas séduire. Elle regarde simplement. Et l’attitude de son corps ne présente aucune équivoque. L’impression de force qu’il dégage provient sans doute de cette gratuité de la pose, de cette absence de désir qui contredit l’idée que se faisaient les contemporains du peintre sur la permanente disponibilité sexuelle des Odalisques.

 

OdalisqueOdalisque 



OdalisqueFemme assise 

 

Condividi
Questa voce è stata pubblicata in GENERALE. Contrassegna il permalink.

Lascia un commento

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *